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Nos ancêtres les Dieux
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28 décembre 2005

de l'arrogance des scientifiques...

science

"La seule et unique chose qui soit sûre à 100% sur cette Terre, c'est la mort qui nous attend tous". Oui, la citation est de moi. Je n'en suis pas peu fier. Même si beaucoup d'autres ont dû sortir des phrases à peu près équivalentes à celle-là des siècles avant ma naissance. Pourquoi diable est-ce que je pars sur ce terrain métaphysique ? Oh, certainement pas pour le plaisir de philosopher. Mais bien pour affirmer une vérité claire, définitive et intangible. La SEULE ET UNIQUE qui existe sur notre planète : la mort. Et cela, la plupart des scientifiques modernes l'oublient : en dehors de la mort, aucune vérité n'est absolue. La sagesse populaire l'affirme depuis des siècles : la vérité d'hier n'est pas forcément la vérité d'aujourd'hui. Et vraisemblablement encore moins celle de demain.

La vérité n'existe pas. Ni en science ni ailleurs. Les vérités des scientifiques sont toujours circonstanciées. Ce sont des vérités "en l'état actuel de nos connaissances". C'est-à-dire jusqu'à ce que quelqu'un vienne, par une nouvelle découverte, les modifier, voire carrément les contredire. La façon dont la plupart des scientifiques aujourd'hui sont persuadés de tout savoir sur tout, de détenir LA vérité, d'être capables de résoudre "rationnellement" tous les problèmes de l'univers, d'avoir réponse à tout, c'est-à-dire leur manque absolu d'humilité face à l'immensité de l'univers, est l'un des principaux problèmes qui sclérosent notre société moderne. Aujourd'hui, nous savons (presque) tout, nous sommes omniscients, et c'est bien normal : l'être humain terrestre n'est-il pas le chef-d'oeuvre absolu de Dieu (version religieuse) ou de l'univers entier (version humaniste béate) ?

Et pourtant...

Avez-vous envie de vous marrer un bon coup ? Alors mettez donc la main sur un livre scientifique de la fin du XIXe siècle. Oh, pas besoin d'en connaître lourd sur l'histoire, la physique, la chimie ou les sciences naturelles pour partir d'un bon grand rire franc. Un petit niveau de 6e devrait vous suffire largement. C'est que les scientifiques de l'époque affirmaient, avec un applomb exactement similaire à celui de nos savants modernes, des faits scientifiques qui étaient pour eux LA vérité. Et qui sont devenus aujourd'hui de vastes sujets de plaisanterie. Jetez donc un oeil sur les remèdes qu'ils préconisaient pour certaines maladies bénignes et qui aujourd'hui passent plus pour des remèdes de grands-mères, voire parfois carrément des potions magiques, que pour de la médecine. Pourtant, les savants qui préconisaient ces remèdes étaient certains à 100% d'avoir raison. C'étaient des faits scientifiques incontestables. De même que pour eux, il était incontestable que les premiers hurluberlus qui travaillaient sur les ancêtres de ce qui allait devenir l'avion allaient droit dans le mur parce que c'était un fait scientifique avéré à l'époque : ce qui est plus lourd que l'air ne PEUT PAS voler. Et puis la ville de Troie ou la fameuse société antique du Roi Minos en Crète ne pouvaient être autre chose que des mythes issus du cerveau prolifique de certains poètes. La preuve, personne n'avait jamais retrouvé les vestiges de ces sociétés. C'étaient donc là aussi des faits scientifiques incontestables, et ceux qui affirmaient le contraire étaient forcément des charlatans. Du moins jusqu'à ce que ce bon Heinrich Schliemann et quelques autres hérétiques ne viennent prouver le contraire.

Aujourd'hui, n'importe quel gamin de 13 ans se gondole de rire en lisant un livre scientifique de la fin du XIXe siècle. De la même façon que les hommes du XIXe siècle devaient eux aussi bien rigoler avec les livres du XVIIIe (Lavoisier, célèbre chimiste français, à propos de l'existence des météorites : "il ne peut pas
tomber des pierres du ciel, parce qu'il n'y a pas de pierres
dans le ciel"). Et que ceux du XVIIIe s'esclaffaient sûrement aussi en lisant les auteurs du Moyen-Âge et leur théorie de la Terre plate. Dans ce contexte, il faudrait être bien naïf pour croire que les gens du XXIIe siècle ne se marreront pas également en lisant les déclarations de nos beaux scientifiques actuels si sûrs d'eux. La vérité d'aujourd'hui n'est pas forcément celle de demain...

Alors quoi ? Oui, les scientifiques sont (souvent) des gens formidables. Qui font avancer notre société et nos connaissances. L'erreur fatale cependant, serait de croire que nous sommes arrivés au bout du chemin, que ce que nous savons est la vérité définitive. Non. Ce que nous savons est la vérité "en l'état actuel de nos connaissances". Et précisément, dans le domaine qui nous intéresse ici (celui de l'histoire de l'Antiquité, de l'Egyptologie, de l'archéologie), de très nombreuses découvertes faites ces quinze dernières années viennent largement remettre en cause notre vision actuelle de l'origine de la civilisation. Alors plutôt que d'ignorer ces faits ou de ridiculiser et jeter l'opprobre sur ceux qui les découvrent, ne serait-il pas temps enfin de ravaler sa fierté de scientifique, de faire preuve d'un peu d'humilité et de les prendre en compte ? Et d'admettre que certaines théories scientifiques qui semblent incontestables aujourd'hui ne le seront peut-être plus demain à la lumière de ces nouveaux éléments ?

De quels éléments parlons-nous ici ? Hmmm, c'est ce que nous allons voir bientôt...

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