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Nos ancêtres les Dieux

Nos ancêtres les Dieux
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26 mars 2006

Réaction au commentaire Pussinboots

egypte_2001

Un lecteur de ce blog, Pussinboots, m’a envoyé un long commentaire sur mon article consacré à « Ca m’intéresse ». Puisqu’il soulève de nombreux points intéressants, je me permets de lui répondre ci-dssous.

D’abord son commentaire :

« Une question, est-ce que vous êtes archéologue? ou étudiant en archéo? Parce que vous prenez un peu les archéologues pour des incompétents à ce qu'on peut lire dans ce post. De toute évidence vous êtes assez ignorant dans le domaine de l'archéologie "sérieuse". Vos interrogations sont sensées mais malheureusement, vous avez cherché vos réponses au mauvais endroit.
Première chose, il est vrai que la civilisation égyptienne est impressionnante mais l'erreur que vous faites est de vous focaliser dessus. En effet, elle se situe dans un ensemble, le moyen orient. Or vous dites que l'écriture est apparue en égypte comme par miracle. En fait, les débuts de l'écriture dans cette région du monde remonte à 8000 av-JC environ. Cette proto écriture était basée sur des symboles issus de la vie courante (épis de blés, boeufs...) et agricole. De ce foyer de base elle s'est répandue à travers toute la région et a évolué de différentes façons. L'écriture égyptienne est héritière de ces symboles qu'on appelle d'ailleurs des glyphes.
Autre chose, votre théorie sur les constructions en pierre semble logique mais en fait elle est historiquement fausse. Pour vous l'evolution normale d'une civilisation veut qu'elle commence par des petites constructions puis finisse par des bâtiments grandioses. Or, dans toutes les civilisations pré historiques et protohistoriques, quelques soient les régions du monde l'évolution est inverse. On passe du gigantisme au minimalisme. L'Egypte n'est en cela pas différente des autres, cela témoigne d'une vision des choses différentes des notres. Votre erreur est de juger cette civilisation avec vos prismes culturels.

Pour ce qui est de la généalogie des pharaons, on doit se fier à différentes sources et pas seulement aux égyptiennes. Ménès est considéré comme le premier car c'est le plus ancien pour lequel il y ait une possibilité d'existence. Les sources écrites peuvent induire en erreur, comme les sources grecques par exemple qui affirmaient que les égyptiens utilisaient des esclaves pour construire le pyramides ce que nous savons aujourd'hui être faux.

Je comprends tout à fait votre envie de chercher des mystères, mais il ne faut pas exagérer, surtout quand visiblement votre culture ne vous permet pas de juger des gens qui ont fait 12 ans d'études et qui ont passé parfois toute leur vie à fouiller, observer et travailler sur ces sites.
»

cheops111005

Et maintenant c’est à moi :

Parce que je n’ai pas fait douze ans d’études, je n’aurais pas le droit de critiquer le travail des archéologues ? Mais c’est exactement contre ça que je me bats dans ce blog ! Je refuse que parce qu’ils ont fait des études, les archéologues aient une parole d’Evangile. Le problème de la plupart des archéologues, justement, ce sont leurs douze ans d’études pendant lesquelles on leur lave tellement le cerveau avec la théorie officielle qu’ils n’ont plus le moindre esprit critique. Il ne font plus que défendre cette théorie officielle sans chercher à aller voir ailleurs : s’ils font une découverte d’importance, jamais ils ne se poseront la question de savoir si elle peut faire bouger un peu les connaissances traditionnelles. Leur travail sera uniquement de trouver quel stratagème ils vont pouvoir utiliser pour faire entrer cette découverte à l’intérieur de leur théorie.

En écrivant cela, je pense par exemple aux travaux de ce bon vieux Flinders Petrie, l’un des premiers maîtres de l’Egyptologie qui, entre autres choses, a été le premier à étudier ce que les archéologues traditionnels nomment le « sarcophage » de la Grande Pyramide. Il a donc étudié cet étrange objet fait d’un seul bloc monumental et en est arrivé à la conclusion logique que pour vider le sarcophage, les Egyptiens avaient dû utiliser une espèce de scie circulaire. Problème cependant, le « sarcophage » étant fait d’un matériau très dur, Petrie a cherché quel était le matériau le plus dur que connaissaient les Egyptiens. Il se trouve que c’était le bronze. Il en a donc déduit que les Egyptiens avaient utilisé une scie circulaire en bronze. Mais ce n’est pas tout. Evidemment, des dents en bronze n’auraient jamais pu pénétrer l’intérieur du sarcophage. Il en a donc déduit que les Egyptiens avaient utilisé… une scie circulaire en bronze avec des dents en diamant (où les Egyptiens auraient trouvé des diamants, on n’en est même plus là…) !!! Voilà le genre de manipulations auxquelles se livre l’archéologie « sérieuse » comme vous dites depuis deux siècles. La seule question c’est : comment puis-je faire rentrer cette nouvelle découverte à l’intérieur de ma théorie ? Parce que le problème évidemment, c’est que d’un côté, personne n’a jamais retrouvé ce genre de scie circulaire, aucun texte / gravure / dessin de l’époque n’en a jamais fait mention, mais que d’un autre côté, Petrie à raison, DANS LE CADRE DE LA THEORIE OFFICIELLE, c’est la seule et unique possibilité qui existe. Seulement voilà, une question se pose : et si la théorie officielle se plantait complètement ? Vous qui avez l’air de connaître l’archéologie « sérieuse », expliquez-moi comment les Egyptiens ont, avec leurs outils de l’époque, réussi à vider le « sarcophage » ? Expliquez-moi aussi en passant comment ils ont réussi à le faire entrer dans la « chambre du Roi » attendu que ce « sarcophage » est plus large que toutes les entrées ? Et pendant que vous y êtes, expliquez-moi comment les Egyptiens ont construit tous ces vases en diorite retrouvés à Saqqarah, vases finement ouvragés avec dessus des hiéroglyphes séparés de moins d’un millimètre ? Je n’ai peut-être pas fait 12 ans d’études mais je connais quelqu’un qui travaille dans la joaillerie de haute précision et qui m’a confirmé qu’on serait incapable de faire des objets pareils avec notre technologie de 2006 ! Alors ?

sarcophage

Est-ce que je fais erreur en me focalisant trop sur l’Egypte ? Moi je crois plutôt que c’est l’Egyptologie traditionnelle qui fait erreur en ne se focalisant pas assez dessus. Ne vous en déplaise, la Civilisation Egyptienne est belle et bien sortie du désert quasiment du jour au lendemain. Des glyphes ont existé des millénaires avant l’invention de l’écriture hiéroglyphique ? Génial. Et alors, qu’est-ce que cela prouve ? La représentation de symboles simples n’a rien à voir avec une écriture. La représentation d’un épi de blé ou d’un bœuf est à une vraie écriture articulée, avec une grammaire, une logique et une cohérence, ce qu’une vis est à un moteur de formule 1. Certes la vis fait partie du moteur, mais ce n’est pas parce qu’on va expliquer la vis qu’on va expliquer le moteur ! Une langue écrite, ce sont certes des mots, mais c’est aussi et surtout une logique, une grammaire, une cohérence. Et ce sont justement ces éléments qui sont apparus du jour au lendemain ! Et l’Hébreu, quelqu’un va-t-il m’expliquer d’où sort l’Hébreu ? Voilà un cas fascinant ! Avant les premiers exemplaires des Livres de l’Ancien Testament, l’Hébreu n’existait tout simplement pas !!! Aucun peuple sur Terre, pour autant que l’on sache, ne parlait Hébreu avant Moïse ! Et pourtant l’Hébreu est la langue la plus complexe qui existe sur Terre puisque chaque lettre est aussi un chiffre et que chaque texte peut donc être pris à la fois comme une écriture et une combinaison de chiffres. Eh bien voilà, l’Hébreu est lui aussi apparu du jour au lendemain, sans prémisse ni évolution. Et non seulement ça, c’est une langue qui est apparue… à l’écrit avant d’être parlée ! Comment la théorie du Père Noël, pardon de l’évolution universelle chère aux Egyptologues « sérieux », explique-t-elle ces miracles ? Je suis curieux de connaître cette explication !

Venons-en aux constructions en pierre. Vous me dites : « Pour vous l'évolution normale d'une civilisation veut qu'elle commence par des petites constructions puis finisse par des bâtiments grandioses. Or, dans toutes les civilisations pré historiques et protohistoriques, quelques soient les régions du monde l'évolution est inverse. On passe du gigantisme au minimalisme. L'Egypte n'est en cela pas différente des autres, cela témoigne d'une vision des choses différentes des nôtres. Votre erreur est de juger cette civilisation avec vos prismes culturels. » Et voilà. Vous venez de me faire là la démonstration de l’une des plus grosses escroqueries de l’archéologie « sérieuse » : vous êtes en train d’essayer de me faire passer une constatation pour une explication. Certes, on constate effectivement que beaucoup de civilisations antiques ont bâti d’abord des constructions monumentales, et ensuite ont réduit la taille de ces constructions. Ça c’est une constatation. Très bien. Maintenant quelle est l’explication de cela ? Eh bien c’est là qu’est le problème parce que dans le cadre de la théorie de l’Evolution Universelle, LA vache sacrée des scientifiques, c’est parfaitement illogique ! Entre les premières dynasties égyptiennes et la fin du Moyen-Âge, la civilisation et la connaissance n’ont fait que décroître dans le monde. Comment peut-on d’un côté soutenir la théorie de l’Evolution Universelle et d’un autre côté accepter que les Egyptiens du 26e siècle avant J.C. avaient par exemple des connaissances en astronomie ou en médecine 1000 fois plus colossales que les gens du XVI e siècle ? Comment peut-on d’un côté soutenir la théorie de l’Evolution Universelle et d’un autre côté accepter que nos scientifiques actuels, ceux-là mêmes qui sont capables d’envoyer des sondes partout dans le système solaire, de cloner des êtres vivants, de greffer des membres et des organes en état de marche, de fissionner des atomes pour en extraire de l’énergie soient incapables de nous expliquer comment a été construite la Grande Pyramide de Gizeh ? Prenons plus simplement la seule chronologie Egyptienne : les Egyptiens de la 1ère Dynastie ne font pas de construction en pierre. Les Egyptiens de la 3e Dynastie font la pyramide de Saqqarah. Progrès monumental et de mon point de vue incompréhensible. Les Egyptiens de la 4e Dynastie font la Grande Pyramide de Gizeh. Nouveau progrès encore plus monumental et donc de mon point de vue encore plus incompréhensible. Et puis d’un seul coup v’lan : les Egyptiens de la 5e Dynastie ne savent plus construire des pyramides (voir les ruines minables qui subsistent des pyramides de la 5e Dynastie à Abousir notamment). Comment explique-t-on cela logiquement et rationnellement, et comment fait-on entrer cela dans l’évolution universelle ?

abousir2

Et pour le reste ? Où les Egyptiens ont-ils appris la médecine, la métallurgie, l’astronomie, où ont-ils appris tous leurs mythes, quand se sont créées leurs extraordinaires histoires de passage dans l’au-delà, quand ont-ils façonné leurs innombrables histoires de Dieux, quand et pourquoi se sont-ils mis à la momification et où ont-ils appris à faire ça ? Le plus extraordinaire de tout pour moi, c’est que les Egyptiens n’ont JAMAIS prétendu qu’ils avaient appris par eux-mêmes toutes ces connaissances. Ils ont toujours clamé haut et fort que c’était leurs ancêtres supérieurs qui leur avaient appris tout cela ! Mais nos historiens actuels sont super forts : ils connaissent mieux l’histoire de l’Egypte que les Egyptiens eux-mêmes ! Les Egyptiens disent qu’ils n’ont pas appris leurs connaissances, qu’on les leur a enseignées, mais nos historiens se lèvent et disent non, ce sont les Egyptiens tout seuls comme des grands qui ont appris soudainement à construire des pyramides (et qui ont d’ailleurs ensuite oublié tout aussi soudainement comment on faisait) ! Vous avez dit logique ? N’est-ce pas plutôt vous qui voyez la civilisation égyptienne à travers vos prismes culturels ?

Vous évoquez ensuite les sources écrites et vous dites qu’elles ne sont pas toutes fiables. Vous avez une fois de plus raison. Et ça va me donner l’occasion de dénoncer une autre « escroquerie » de l’Egyptologie traditionnelle : la sélection des sources. Fascinant comment les Egyptologues reconnaissent comme fiables toutes les sources écrites qui vont dans leur sens et réfutent toutes celles qui vont dans un sens contraire. Je ne prendrais qu’un seul exemple : le fameux texte d’Hérodote sur les pyramides de Gizeh. Ce fameux texte est l’argument n°1 (et quasiment le seul) qui permet de dire aux Egyptologues « sérieux » (rires) que la Grande Pyramide de Gizeh est le tombeau du Pharaon Khéops. Deux choses quand même à dire là-dessus : 1, dans ce texte, Hérodote ne dit pas que cela. Il dit aussi qu’il a fallu 100.000 hommes pour construire la Grande Pyramide. On sait aujourd’hui que c’est faux, qu’ils étaient vraisemblablement en 10 et 15.000 seulement. Il dit que les ouvriers étaient des esclaves. On sait aussi que c’est faux. Il dit aussi que les Egyptiens ont utilisé une méthode avec des leviers en bois pour monter les pierres de la pyramide. On sait aujourd’hui que c’est impossible. Bref, Hérodote se plante sur quasiment tout, mais comme par hasard, puisque ça arrange les Egyptologues « sérieux », ce qu’il dit sur Khéops doit être considéré comme parole d’Evangile. Ben voyons… 2, les Egyptologues sérieux acceptent le texte d’Hérodote qui date de deux mille ans après (soi-disant) la Construction de la Grande Pyramide, mais refusent par exemple la Stèle de l’Inventaire (datant grosso modo de la même époque) sous prétexte que cette Stèle a été écrite trop longtemps après et qu’elle n’est donc pas fiable. Rappelons qu’entre autres choses, la Stèle de l’Inventaire (visible au musée du Caire), qui a été écrite pas des Egyptiens et non par un Grec de surcroît, explique entre autres que le Sphinx était déjà très vieux au moment de la construction des pyramides et que la pyramide de Khéops serait l’une des minuscules pyramides satellite du plateau de Gizeh.

Pour finir, comme tous les tenants de la version officielle, vous occultez les arguments principaux que je développe dans ce blog : le fait est qu’en 1992, le Dr Robert Schoch de l’Université Boston a établi de la manière la plus scientifique qui soit (et avec le soutien de 275 autres géologues de la Geological Society of America !) que le Sphinx de Gizeh était immensément plus vieux que les Egyptologues ne le croient. Le fait est aussi que d’autres géologues (décidément des empêcheurs de faire de l’archéologie soviétique en paix !) ont établi, eux aussi de façon on ne peut plus scientifique, que la cité de Tiahuanaco dans les Andes datait AU MINIMUM de 8000 avant J.C.. Les gens qui ont établi ces faits ne sont ni des chasseurs d’extra-terrestres ni les descendants de Fox Mulder : ce sont des scientifiques tout ce qu’il y a de plus compétents et respectables. Qu’est-ce que l’archéologie sérieuse a à répondre à ça ?

Oui, encore une fois, la civilisation égyptienne est belle et bien sortie des sables du jour au lendemain et l’Egyptologie sérieuse n’a AUCUNE explication à fournir à ça. Et si l’Egyptologie traditionnelle se plantait de A à Z ?

Cordialement,

Wizard73, simple citoyen qui n’a pas fait 12 ans d’études en archéologie mais qui se sert de son bon sens

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4 janvier 2006

Ca m'intéresse : l'escroquerie humaniste habituelle

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L'accroche de couverture du numéro de décembre du magazine "Ca m'intéresse" était pourtant prometteuse : "D'où viennent les premiers pharaons ? - Les dernières découvertes vont révolutionner notre vision de l'Egypte". Et j'avoue que même moi qui ne suis pourtant pas un grand amateur de ce genre de presse pseudo-vulgarisatrice, je me suis fait avoir. Oui, je l'avoue, j'ai acheté ce numéro. C'est que la question "d'où viennent les premiers pharaons ?", ça fait des années que je me la pose. Qu'espérais-je donc trouver dans ce magazine ? Simplement, naïvement, j'espérais que quelqu'un allait enfin prendre ses responsabilités et poser les vraies questions qui fâchent aux spécialistes de l'Egypte. Au lieu de cela, évidemment (mais comment ai-je pu croire une seconde le contraire ?), j'ai eu affaire à une nouvelle tentative, totalement maladroite, de défendre à tout prix la maison "Egyptologie traditionnelle" dont les murs s'effritent chaque jour un peu plus. Les auteurs, heureux de contribuer à la magnificence de la science officielle, se sont comme d'habitude embourbés dans leurs contradictions et ont eu le culot de faire passer deux ou trois découvertes totalement anodines pour une révolution alors qu'aucun de ces beaux messieurs bien habillés de la presse (pseudo) scientifique n'a daigné jeter la moindre oreille aux travaux de messieurs Schoch, West, Hancock et Bauval dont je ne cesse de vous rebattre les oreilles sur ce blog. Pathétique.

Pour bien comprendre de quoi il est question ici, il faut dire que l'interrogation sur l'origine des tout premiers pharaons et plus généralement des débuts de la civilisation égyptienne constitue l'énorme, le gigantesque, le colossal talon d'Achille de l'Egyptologie traditionnelle : de même que les égyptologues "traditionnels" s'amusent toujours à demander aux "hérétiques" : "Si une civilisation disparue a existé sur Terre, où sont ses vestiges ?" (d'ailleurs, entre parenthèse, des vestiges il y en a, sur le plateau de Gizeh, à Abydos et dans la cité andine de Tiahuanaco notamment, enfin passons...), les "hérétiques" ont tout le loisir de leur retourner dans les gencives un cinglant : "Mais comment expliquez-vous donc que la civilisation égyptienne ait pu sortir DEJA TOUTE FAITE des sables du désert aux alentours de 3100 avant J.C. ?" Parce que le problème, il est bel et bien là : où et quand les Egyptiens ont-ils acquis toutes les connaissances qu'ils possédaient dès les débuts officiels de leur civilisation ?

Cette question bien sûr, les egyptologues traditionnels refusent carrément, tranquillement et sans remord, de se la poser. Elle n'existe tout simplement pas. Et pourtant, elle est la clé essentielle et absolue de tout le mystère egyptien. Le fait est par exemple que les Egyptiens possédaient en -3100 l'écriture. Bien sûr, les hieroglyphes et leur emploi évolueront tout au long des 3000 longues années de l'histoire de l'Egypte antique. Il n'en reste pas moins qu'en 3100 av J.C., au moment donc où les historiens placent le début officiel de l'histoire egyptienne, les hieroglyphes et tous les codes de la langue écrite égyptienne étaient déjà là, entièrement formés et maîtrisés. Quelques miiliers d'années auparavant, les hommes dessinaient des taureaux et des cerfs dans des grottes. En 3100 av J.C., ils connaissaient l'écriture. Mais entre les deux, rien ! Pas de forme de balbutiment, pas de tatonnement, pas de phase intermédiaire : directement, en -3100, les Egyptiens connaissent une langue écrite parfaitement articulée. Pareil par exemple pour la montagne de mythes égyptiens qui eux aussi sortent littéralement du désert déjà tous complets et construits en -3100. Si l'on en croit les historiens officiels, ce serait donc quelque génie littéraire vivant à l'époque du premier pharaon "officiel" Menes qui aurait écrit tous ces mythes parfois extrêmement complexes que les Egyptiens se repasseront comme des neu-neus qui prennent ça pour des vérités pendant 3000 ans. Est-ce que ce n'est que moi ou bien la théorie traditionnelle du "mettons-nous tous à genoux mes frères devant le génie sans limite de l'être humain" est un poil légère ici ?

Et ne parlons même pas de la construction des monuments. Que l'on sache, avant
-3100, le peuple égyptien n'a jamais érigé d'édifices monumentaux en pierre. On peut donc penser légitimement qu'un peuple qui se lance dans la construction en pierre va tatonner pendant des siècles, créer au début des alignements, des petits temples, et puis petit à petit, les siècles passant, se lancer dans la construction d'édifices de plus en plus grands et complexes, jusqu'à arriver enfin, après un très long processus de maturation, aux monuments somptueux que nous connaissons aujourd'hui. Est-ce que ce n'est pas la plus élémentaire logique que de penser cela ? Et pourtant, ce n'est absolument pas ce qui s'est passé : la première construction monumentale érigée par les Egyptiens est ... la Pyramide à degrés de Saqqara. Olé !!!! Un peu en quelque sorte comme si moi je décidais de me mettre à la peinture et que le premier tableau que je peignais était La Joconde. Vous avez dit bizarre...

saqqara_zoser_pyramid

Alors évidemment, l'article de "Ca m'intéresse", pas difficile de voir où il veut en venir : il s'agit ni plus ni moins du dernier cri de détresse d'une science dépassée qui veut continuer de croire au Père Noël, ou plus exactement son Dieu à elle, le hasard. Consciente de l'énorme faiblesse de sa théorie, elle veut aujourd'hui à tout prix essayer de trouver un passé aux Egyptiens afin d'expliquer cette aberration d'une société sortant du jour au lendemain de nulle part. En essayant de faire débuter l'histoire Egyptienne 500 ans plus tôt que prévu (car ce sont ça les découvertes "révolutionnaires" relatées dans ce numéro, des traces prouvant que des pharaons et des ébauches de civilisation ont pu exister avant l'année -3100 en Egypte), elle essaie de s'auto-persuader que oui, la civilisation Egyptienne est bien née "naturellement", grâce à un enchaînement interminable de dizaines de milliers d'années de hasards successifs et d'évolution de l'intelligence humaine.

Malheureusement pour les scientifiques et les journalistes de "Ca m'intéresse", le problème n'est pas là. Le problème n'est pas de savoir si la civilisation égyptienne a commencé officiellement en -3100 ou -3500. Le problème est que la civilisation egyptienne, que ce soit en -3100 ou -3500, est, je le répète encore une fois, sortie DEJA TOUTE FAITE du jour au lendemain. Trouvez-nous des traces de constructions prouvant que les Egyptiens ont tatonné pendant des siècles avant de se lancer dans les pyramides. Trouvez-nous des formes primitives d'écriture prouvant que les hiéroglyphes sont eux aussi les fruits de siècles et de siècles d'évolution naturelle. Ce ne sont malheureusement pas les trois malheureuses découvertes évoquées qui vont renforcer la théorie officielle.

D'ailleurs, le fait qu'il y ait eu des pharaons et des villes construites avant Menès, "le premier pharaon officiel des égyptologues", les Egyptiens de l'Antiquité n'ont jamais prétendu autre chose. Eux. Ca me donne d'ailleurs l'occasion d'évoquer l'une des pires horreurs racontées dans l'article de "Ca M'intéresse" : dans un style lyrique censé renforcer le côté "révolutionnaire" (on ne rigole pas...) des découvertes évoquées, le journaliste commence son article par (je cite texto) : "Depuis plus de 2000 ans, l'affaire semblait entendue : il existe une liste officielle des pharaons. Etabli par un prêtre savant nommé Manéthon trois siècles avant J.-C., ce répertoire fait autorité depuis lors. [...] Selon Manéthon, la civilisation égyptienne a débuté avec le mythique Ménès, premier pharaon de la première dynastie, vers 3100 avant J.-C". Erreur jeune homme : Manéthon n'a jamais rien dit de tel. Ce sont les Egyptologues qui ont un jour décidé de façon unilatérale, PARCE QUE CA ARRANGEAIT GRANDEMENT LEUR THEORIE, que Menes était le premier pharaon égyptien. Manethon et ceux qui ont écrit les quelques autres papyrus (dont celui de Turin par exemple) établissant la chronologie des pharaons n'ont JAMAIS affirmé que l'histoire égyptienne avait commencé en -3100. Au contraire, ils nous apprennent que les premiers pharaons ont régné des milliers d'années avant Menes. Ce sont simplement les égyptologues qui ont un jour décidé que tous les pharaons recensés avant Menes étaient des pharaons myhtologiques et que Menes était le premier vrai pharaon humain.

Que nous a donc appris cet article soit disant "révolutionnaire" au final : que les égyptologues continuent de s'accrocher coûte que coûte à leur vieille théorie dépassée ? Mais ça on s'en doutait, il n'y avait besoin de faire une couverture pour si peu...

30 décembre 2005

Un peu de lecture...

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Bonjour à tous,

Suite à mon passage dans l'émission d'Europe 2 hier soir, plusieurs personnes sont entrées en contact avec moi pour me demander où elles peuvent trouver plus d'informations sur les problèmes relatifs à la datation des monuments égyptiens et à l' (éventuelle) existence d'une civilisation perdue. Eh bien tout d'abord, de nouvelles infos, vous en trouverez bien sûr sur ce blog que je tenterai de mettre le plus régulièrement possible à jour. Mais je vais vous conseiller également (pour commencer) trois livres. Si vous êtes vraiment intéressés par le sujet, je vous suggère vivement de lire les trois, et de les lire dans l'ordre que je vous indique.

Je vais être ici très sérieux trente secondes : les problèmes soulevés par ce que les historiens traditionnels appellent "l'histoire alternative" (et qui de mon point de vue sera obligatoirement, tôt ou tard, reconnue comme la vraie histoire) sont énormes. On n'entre vraiment pas dans ce domaine à la légère. Je dois vous prévenir que quand vous aurez lu ces trois livres, vous ne verrez plus jamais la vie de la même façon. La façon dont vous concevez la Terre, l'Univers, la vie, l'humanité, tout aura changé, et un certain nombre de problèmes ou de questions qui vous préoccupent aujourd'hui vous paraîtront soudain totalement futiles. Ma mise en garde aujourd'hui peut vous paraître très étrange, mais une fois que vous vous serez lancés dans ces lectures, vous comprendrez.

LA FAIM DU TIGRE de rené Barjavel

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C'est avec ce livre qu'il vous faut impérativement commencer vos lectures. "La Faim du Tigre" est un livre de... well, disons, philosophie. Mais de philosophie très très accessible, assez pointue par moments, mais toujours écrite de façon claire, simple et surtout très accocheuse ! S'il vous faut commencer par cet ouvrage, c'est qu'à la différence des autres que je vous indiquerai sur ce blog, son objet n'est pas de (tenter de) proposer des réponses, mais de poser des questions. Parce qu'il est inutile de lire des réponses à des questions que l'on ne s'est jamais posé. Et surtout parce que ces réponses qui vous seront proposées sont tellement viscérales, bourrées d'implications, et même violentes parfois, que si vous les lisez "à froid" si j'ose dire, vous aurez toutes les chances de les rejeter en bloc (justement parce que trop viscérales, trop violentes dans la destruction de vos repères et croyances habituelles).

Dans "La Faim du Tigre", René Barjavel (si un jour vous avez un peu de temps, vous pourrez lire aussi son roman "La Nuit des Temps", merveilleuse allégorie à peine voilée du mythe de l'Atlantide) passe tranquillement en revue un certain nombre de notions d'histoire, de mythologie, de biologie ou de physique, et montre à chaque fois combien les explications habituelles de nos savants sont, au mieux, largement insuffisantes, au pire complètement erronées ou dépassées. Du fonctionnement ultra complexe d'une oreille aux "révélations divines" faites à certains peuples de l'Antiquité, René Barjavel vous fera vous poser tout un tas de question et douter (au minimum...) des sciences officielles. Une fois que vous aurez lu cela, normalement, vous serez comme des fous. Il vous faudra aller plus loin, en savoir plus, commencer à obtenir certaines réponses. Là, vous serez prêts à attaquer par la face nord ce monument qu'est :

L'EMPREINTE DES DIEUX de Graham Hancock

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Graham Hancock est un ancien journaliste-vedette anglais, correspondant pendant de nombreuses années de magazines comme le "Times" ou "Newsweek" dans divers pays orientaux ou africains. C'est en 1994 qu'il sort cette somme monumentale qu'est "L'Empreinte des Dieux". N'y allons pas par quatre chemin : "L'Empreinte des Dieux" est vraisemblablement le livre le plus important sorti dans le monde depuis 20 ans. Parce qu'il soulève et tente de résoudre des énigmes fondamentales et révolutionnaires. Et parce que son écriture simple, précise et documentée le rend accessible à tous. C'est-à-dire universel. "L'Empreinte des Dieux" est construit comme une enquête journalistique (ou policière). Hancock y raconte ses voyages successifs dans divers sites archéologiques du monde entier (Gizeh, Abydos, Saqqarah, Machu Pichu, Tiahuanaco, Chichen Itza...), décortiquant la construction de bâtiments étranges, et les comparant aux mythes locaux et à tout un tas d'autres sources historiques. Au début on prend ce livre comme une simple accumulation d'un certain nombre d'énigmes dont la plupart, du fait de leur âge, semblent insolubles. Et puis petit à petit, on se rend compte qu'en fait Hancock est en train d'amasser les différentes pièces d'un puzzle, pièces qui finissent par s'assembler dans des conclusions finales renversantes. Renversantes parce qu'elles remettent en cause beaucoup de connaissances et de certitudes qui semblaient acquises et qu'elles impliquent une révolution totale de la pensée. Mais renversantes aussi parce qu'elles sont tellement argumentées qu'elles sont difficilement contestables. Au moment de la sortie de ce livre en Angleterre, Hancock s'est bien entendu fait traiter de tous les noms par les historiens traditionnels. Ca n'a pas empêché "L'Empreinte des Dieux" de battre des records de vente là-bas...

LE MYSTERE DU GRAND SPHINX

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Parce qu'il est impossible de faire le tour du mystère égyptien en un seul livre, Graham Hancock remet ça trois ans plus tard en compagnie de l'architecte et astronome belge Robert Bauval, rencontré pendant l'enquête sur "L'Empreinte des Dieux" et auteur lui aussi d'un livre révolutionnaire sur le plateau de Gizeh ("Le Mystère d'Orion"). Les deux hommes y confrontent leur thèses (traces d'une civilisation perdue pour Hancock, reproduction sur Terre de l'emplacement dans le ciel d'un certain nombre d'étoiles bien précises pour Bauval) et sont bien obligés de s'apercevoir qu'elles sont parfaitement complémentaires, deux facettes d'un même problème. Si vous ne devez lire qu'un livre sur Gizeh dans votre vie, c'est celui-là. Attention, par moments, il faut s'accrocher un poil pour suivre, mais les conclusions sont tellement monumentales que ça vaut le coup.

Voilà. Si arrivés à la fin de ces trois livres vous en voulez plus, re-contactez-moi : je vous en donnerai beaucoup plus, car votre quête ne fera que commencer...

29 décembre 2005

L'âge du sphinx #3 - en jeu une révolution !

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L'erreur, évidemment, serait de croire que l'opposition entre d'un côté West, Schoch, Hancock, Bauval, et de l'autre les historiens "orthodoxes" à propos de l'âge du Sphinx n'est somme toute qu'une querelle d'experts, une tempête dans le minuscule verre d'eau de l'égyptologie. Il n'en est rien. Si elles sont exactes, et nous avons vu qu'il y a tout lieu de penser qu'elles le sont, les révélations de West et Schoch constituent sans l'ombre d'un doute la découverte scientifique la plus renversante, la plus fondamentale, la plus révolutionnaire faite depuis la théorie de la relativité d'Einstein !

Il faut comprendre les pauvres égyptologues orthodoxes. Ils n'ont vraiment pas un métier facile, obligés qu'ils sont de marcher toute leur carrière durant sur le fil qu'ils ont eux-mêmes tendu. C'est qu'en dehors de leurs intuitions et de leurs croyances, leur "argumentaire" est pour le moins simpliste et minimal :
"Ce sont les Egyptiens qui ont construit les pyramides parce que ce sont les Egyptiens qui ont construit les pyramides."
"Ce sont les Egyptiens qui ont construit le Sphinx parce que ce sont les Egyptiens qui ont construit le Sphinx."
Et ainsi de suite.

Ils ont leur théorie humaniste : oui, de petits paysans du début de l'âge du Bronze ont parfaitement pu construire cette grande pyramide dont les plans continuent à donner le tournis à nos plus brillants savants du XXIe siècle, mettons-nous donc tous à genoux mes frères devant le miracle de l'immensité du génie humain. On en conviendra aisément : une telle théorie basée uniquement sur la foi n'est pas facile à défendre. Surtout face aux nouvelles découvertes, aux nouveaux éléments démontrant chaque jour un peu plus que le point de vue officiel est impossible, illogique, incohérent. Les égyptologues traditionnels sont en fait aujourd'hui comme ces petits enfants à qui on offre une planche avec des formes trouées à l'intérieur, et qui doivent essayer de faire rentrer le rond dans le rond, le carré dans le carré, etc. Sauf qu'en essayant de faire rentrer les nouveaux éléments coûte que coûte dans leur théorie qui est juste parce qu'elle est juste, ils sont de plus en plus dans la position de l'enfant énervé par son jeu qui essaie de faire entrer de force son triangle dans la forme ronde. Pour tenir leur théorie, ils sont de plus en plus obligés de faire le grand écart. Mais ils tiennent. Dos au mur. Coûte que coûte. Parce qu'un pas, un seul, en arrière, aurait des conséquences PHENOMENALES.

Expliquons-nous donc un peu. Il n'est pas question de hausser les épaules en disant : "Oui, le sphinx a plusieurs millénaires de plus que prévu, et alors ?" Et alors c'est la révolution ! Quelles sont diable les implications d'une telle découverte ? Elles sont simples et terribles. Le Docteur Robert Schoch a donc scientifiquement daté le Sphinx d'au minimum 5.000 avant J.C. (au lieu de 2.500 dans la version officielle). Pour diverses raisons sur lesquelles nous reviendrons plus tard, West, Hancock et Bauval (il s'agit de 5.000 av J.C. au minimum !) avancent la date de -10.500. C'est-à-dire en pleine Préhistoire !!! A partir de là, il y a un fait sur lequel "orthodoxes" et "hérétiques" ne peuvent que s'entendre : les Egyptiens de la Préhistoire, ceux qui vivaient en
-10.500, N'ONT PAS PU construire le sphinx. Parce qu'ils n'avaient pas le niveau de développement nécessaire.

Donc si les Egyptiens de la Préhistoire n'ont pas construit le Sphinx, un autre peuple l'a fait. Un peuple qui de surcroît, en pleine Préhistoire, jouissait d'un niveau technique élevé. Et cette simple affirmation a deux conséquences monumentales :

1- Elle remet en cause toute l'histoire de l'humanité en affirmant qu'une civilisation avancée a vécu sur Terre dans un passé très lointain (une civilisation qui, pour une raison que nous allons essayer de déterminer, aurait donc été rayée de la surface de la Terre sans laisser de traces - du moins en l'état actuel de nos connaissances, selon la formule consacrée- mais qui aurait légué une partie de son savoir aux peuples primitifs d'Egypte, et peut-être d'autres endroits du monde)

2- Elle donne un gigantesque coup de hache dans ce qui est véritablement la vache sacrée de la science moderne, le Darwinisme, en montrant que l'évolution de la race humaine n'a pas été lente, continue et régulière comme cette terrible théorie l'affirme, mais que l'évolution peut à la fois connaître des périodes de montée et de descente.

Pour ce qui est de l'absence de traces de cette civilisation mystérieuse, il y a d'ailleurs des choses à dire. Cela fait des millénaires, depuis l'Atlantide de Platon en fait, que des gens plus ou moins sérieux parlent de civilisations disparues. Et depuis tout ce temps, les historiens orthodoxes ont toujours eu beau jeu de dire : mais si une civilisation avancée a existé sur Terre, comment se fait-il que l'on en ait pas retrouvé de trace ? L'argument semble imparable. En réalité il ne l'est pas. Il peut être facilement contredit par le raisonnement que tient par exemple Graham Hancock dans son séminal "L'Empreinte des Dieux", un ouvrage qui dans un monde parfait serait étudié dans tous les lycées de la planète : jusqu'en 1838, aucun os de dinosaure n'avait jamais été découvert. Ces os existaient pourtant bien à la surface de la Terre. Simplement, personne ne les avait découverts, principalement d'ailleurs parce qu'on ne les cherchait pas : il faut bien comprendre, même si c'est difficile à concevoir aujourd'hui, qu'à l'époque personne ne savait que des dinosaures avaient vécu sur Terre il y a des millions d'années. Et ce donc jusqu'à ce que quelqu'un découvre un premier os géant fossilisé. A partir de là, si le raisonnement des historiens avaient été le même que celui des égyptologues d'aujourd'hui, ils auraient dit à peu près quelque chose comme ceci : "Ah oui, vous nous dites que des animaux géants ont vécu sur Terre il y a des millions d'années, mais alors comment se fait-il qu'on n'en ai jamais retrouvé aucune trace ?" Il n'empêche que certains scientifiques intrépides se sont dits qu'ils n'avaient peut-être effectivement qu'un seul os, mais que cet os existait bel et bien et qu'il venait donc d'un animal réel. Ils ont donc commencé à chercher d'autres os de dinosaures, et ils ont finalement tellement bien réussi qu'aujourd'hui, les musées de sciences naturelles sont remplis de squelettes entiers de stégosaures ou de diplodocus.

Employer comme argument que l'on n'en a pas retrouvé de traces pour réfuter la possibilité d'une civilisation avancée ayant vécu dans le passé ne tient donc pas la route (d'autant que d'autres traces, comme nous le verrons bientôt, il en existe quand même quelques autres à Abydos ou Tiahuanaco par exemple).

On comprend donc pourquoi les égyptologues réfutent en bloc les thèses de Schoch et West parce qu'elles impliquent bel et bien une réécriture COMPLETE de l'histoire de l'humanité. Et parce qu'elles font exploser les petites réputations de tous ces professeurs d'égyptologie si bien habillés. Les pauvres...

28 décembre 2005

l'âge du sphinx #2 - scientifiques ou religieux ?

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On aurait pu comprendre que les égyptologues aient été choqués par de telles révélations et qu'ils aient essayé de chercher à tout prix à trouver des arguments permettant de contrecarrer ceux de Robert Schoch et de John Anthony West, dont la théorie est bientôt reprise, confirmée et consolidée par les travaux d'autres "hérétiques" de l'Egypte tels que Graham Hancock ou Robert Bauval. Après tout, c'est (entre autres choses) leur réputation, celle de leurs prédecesseurs et de toute leur discipline qui était en jeu ici, et il est compréhensible qu'ils aient essayé de ne pas sombrer sans se battre.

Tel n'est cependant pas ce qui s'est passé : les égyptologues n'ont pas combattu les arguments de Schoch et West; ils les ont tout simplement ignorés après les avoir qualifiés de ridicules. Mais comment expliquer donc une telle réaction de leur part ? Ces scientifiques seraient-ils de mauvaise foi ? Ce n'est pas si simple que cela. En fait, nos grands savants du XXIe siècle ne sont pas grand-chose d'autre que des croyants. Oui, proclamons cette hérésie haut et fort : la science est tout simplement la religion moderne.

"La religion est un dogme qui affirme que l'univers a été créé et est régi par un Dieu qu'elle nomme le Créateur."
"La science est un dogme qui affirme que l'univers a été créé et est régi par un Dieu qu'elle nomme le hasard."

Si on écoute les scientifiques, tout ce qui s'est passé depuis la formation de l'univers jusqu'à l'homme moderne n'est qu'une interminable série de hasards. Lorsque c'était les religieux qui étaient (dans le passé) chargés d'expliquer les mystères de l'univers et de la vie, c'était très simple : chaque fois qu'ils ne comprenaient pas quelque chose, chaque fois qu'un élément contredisait leur dogme, ils disaient : "C'est normal qu'on ne comprenne pas, c'est Dieu qui a fait ça !" Et on n'en parlait plus. Aujourd'hui, c'est aussi simple et rapide : chaque fois que les scientifiques ne comprennent pas quelque chose, chaque fois qu'un élément contredit leur dogme, ils disent : "C'est normal qu'on ne comprenne pas, c'est le hasard qui a fait ça !"

Il faut bien comprendre que si les égyptologues avaient eu des arguments SCIENTIFIQUES à opposer à West et Schoch, ils se seraient fait un plaisir de les produire afin d'humilier ces hérétiques. S'ils n'ent ont pas produit, c'est bel et bien qu'ils n'en ont pas. Toute leur théorie sur le Sphinx construit sous Kephren ne repose en fin de compte que sur des intuitions, un système de pensée humaniste totalement béat et des idées transmises pendant des décennies de professeur égyptologue à élève égyptologue. Mais des intuitions ne tiennent pas longtemps dans un débat public face à des arguments scientifiques.

Les égyptologues refusent en bloc les découvertes de Schoch et West parce qu'ils veulent croire. Ils veulent croire en leur Dieu hasard. Ils veulent croire en leur humanisme béat, en l'Etre Humain, chef-d'oeuvre de l'univers dont, selon la formule consacrée, "le génie est infini". Alors quand quelqu'un vient leur prouver que leur dogme repose finalement sur pas grand-chose d'autre que des croyances, ils ont exactement la même réaction que des religieux à qui on essaie de prouver que le Nouveau Testament (à la différence de l'Ancien) est bourré d'incongruités et de choses scientifiquement impossibles : ils ferment les yeux et se bouchent les oreilles en criant : "Je veux croire, je veux croire, je veux croire !"

Finalement, en quoi nos savants férus d'humanisme qui s'extasient devant un petit peuple de paysans de l'Âge de Bronze capable d'ériger des constructions que nous serions incapables de reproduire avec notre science de 2005 sont-ils différents des croyants qui s'extasient devant un homme capable de multiplier les pains ou de marcher sur l'eau ? Dans un cas comme dans l'autre, il ne s'agit que de vénérer des miracles somme toute irrationnels !

Alors, conscients que s'ils allaient au combat contre West et Schoch, ils fonçaient droit dans le mur, les égyptologues ont choisi la méthode maline et roublarde : ne pas parler de cette théorie nouvelle, faire comme si elle n'existait pas et s'arranger pour qu'elle tombe donc dans l'oubli et que personne n'en parle.

Il n'en reste pas moins que dans le cas présent, la science est du côté des hérétiques : tout indique que le Sphinx a été construit des millénaires avant l'avènement du peuple égyptien. Et donc par conséquent par un autre peuple que les Egyptiens !

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28 décembre 2005

l'âge du sphinx #1 - une découverte révolutionnaire

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John Anthony West est un Américain passionné d'Egyptologie, presque entièrement autodidacte, et auteur dans son pays d'un guide de l'Egypte qui fait autorité, "The Traveller's Key to Ancient Egypt". En 1991, très marqué par la lecture des écrits du mathématicien français René Schwaller de Lubicz, qui dans les années 50 avait publié une théorie révolutionnaire et extrêmement argumentée laissant entendre, entre autres choses, que la science égyptienne antique était beaucoup plus développée que ne le pensent les spécialistes, que cette science était en fait l'héritage d'un peuple antérieur, et que certaines traces d'érosion indiquent qu'effectivement le Sphinx de Gizeh est infiniment plus ancien que les égyptologues ne le disent, West décide de monter une expédition scientifique chargée d'examiner avec un oeil nouveau les trois grandes pyramides et le sphinx.

Particularité de cette expédition : West n'emmène avec lui aucun égyptologue ni archéologue, mais uniquement des spécialistes des roches (géologues, sismologues, paleo-climatologues...) sous la haute direction du Docteur Robert Schoch de l'Université de Boston. Pas un rigolo donc. Bien que West ait obtenu toutes les autorisations officielles lui permettant de mener ses recherches à bien, l'arrivée de son équipe à Gizeh est très mal vue par les égyptologues "traditionnels". Le très dommageable Docteur Zahi Hawass, caractériel directeur des Antiquités Egyptiennes (et responsable entre autres attributions du site de Gizeh) lui retire même un temps son permis de recherche avant de le lui rendre, le tout dans des conditions pas très claires.

Enfin bref : l'équipe se met finalement au travail en utilisant tous les instruments et les radars les plus perfectionnés de la science moderne, et retourne aux Etats-Unis une fois sa tâche accomplie.

Avant d'aller plus loin, il n'est je pense pas inutile de rappeler la théorie "officielle" sur le sphinx. Selon les égyptologues traditionels, cette statue représentant un lion à tête d'homme à été construite sous le règne du pharaon Kephren (-2520 à -2494), comme notamment la seconde pyramide et le temple de la vallée. Quels éléments permettent aux égyptologues "traditionnels" d'affirmer (affirmer, oui, et non pas proposer...) leur théorie ? Eh bien ces éléments sont principalement au nombre de trois (!), et très moyennement convaincants de surcroît pour des gens soi-disant scientifiques :

1- Il existe entre les pattes du Sphinx une stèle gravée par le pharaon Thoutmosis IV, qui entreprit en son temps (XVIIIe dynastie) une rénovation de la statue. Cette stèle est aujourd'hui quasiment entièrement effacée : néanmois, à la ligne 13, sans plus de précision, on peut lire le mot "Kephren".

2- Le sphinx forme un "complexe" avec le temple de la vallée et la seconde pyramide. Dans le temple de la vallée, on a retrouvé une magnifique statue du pharaon Kephren. Preuve pour les égyptologues "orthodoxes" que le temple de la vallée a été construit par Kephren, et que donc les deux autres éléments du complexe (seconde pyramide, Sphinx) ont été aussi érigés par le même Kephren. Je vais donc m'empresser de mettre une statue de moi à l'intérieur du château de Versailles de façon à ce que dans 3000 ans, les historiens soient persuadés que c'est moi qui l'ai fait construire...

3- Le visage du sphinx présenterait de nombreuses ressemblances avec celui de la statue de Kephren trouvée dans le temple de la vallée. En 1992 cependant, John Anthony West, décidément empêcheur de pratiquer l'archéologie traditionnelle et partisane en rond, fait venir à Gizeh le Lieutenant Frank Domingo de la police de New York, immense spécialiste des portraits-robots. Après étude des deux statues, ses conclusions sont sans appel : non seulement les deux statues représentent deux personnes différentes, mais en plus elles représentent deux personnes de types ethniques distincts !

Voilà pour la (très légère) théorie traditionnelle !

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Rentré aux Etats-Unis, le géologue Robert Schoch se met donc au travail, décrypte, calcule, recoupe toutes les données recueillies à Gizeh et finit par livrer ses conclusions : tout d'abord, il existe une cavité située profondément dans le sol sous les pattes avant du Sphinx. Les parois de cette cavité sont tellement régulières que pour Schoch il ne peut en aucun cas s'agir d'une cavité naturelle : pour lui, il y a donc clairement une pièce secrète sous le Sphinx ! Deuxièmement, après étude de profondes traces d'érosion qu'il attribue à la pluie, Robert Schoch en conclut que le Sphinx n'a pu être érigé qu'à une époque où la pluie tombait en abondance à Gizeh. Et la dernière période de plusieurs siècles où la pluie est tombée en abondance à Gizeh s'est achevée en 5000 av J.C.. Pour lui, la conclusion est donc évidente et scientifiquement indiscutable : le Sphinx n'a pas 4500 ans comme le prétendent les égyptologues, mais AU MINI MINI MINIMUM 7000 ans ! Autrement dit, il date d'une période que l'on appelle... la Préhistoire !

On imagine évidemment le tollé général provoqué par ces révélations chez les égyptologues "traditionnels". Et effectivement, le Docteur Schoch va se faire massacrer, incendier, insulter, ridiculiser, traiter de charlatan par les spécialistes "orthodoxes" de l'Egypte qui affirment haut et fort qu'évidemment aucun peuple de la Préhistoire n'aurait pu ériger une statue pareille. Quelque peu dépité par les réactions extraordinairement hostiles provoquées par ses travaux, le Docteur Robert Schoch fait part de ses démêlés avec l'égyptologie traditionnelle à plusieurs collègues réunis à la fin de l'année 1992 à l'occasion de la convention annuelle de la Geological Society of America (une association de grands géologues internationaux). Ceux-ci lui proposent immédiatement leur aide. Le docteur Schoch entreprend donc d'exposer ses travaux, photos et documents à l'appui, à une salle remplie des plus grands spécialistes de la géologie. A plusieurs reprises au cours de l'exposé, on entend des rires dans l'assemblée. Non pas que des géologues se moquent du Dr Schoch. Au contraire, ils n'en reviennent simplement pas que personne n'ait relevé des faits et des indices aussi évidents avant lui. Quelques semaines plus tard, deux cent soixante-quinze géologues (275 !) de la Geological Society of America apportent officiellement leur approbation aux travaux, résultats et conclusions du Dr Schoch. La théorie officielle du Sphinx construit sous le pharaon Kephren a donc vécu. Du moins c'est ce que l'on aurait pu croire... S'accrochant comme des moules à leur rocher à leurs conceptions "orthodoxes", les égyptologues vont, contre toutes les évidences, tout simplement refuser de prendre en considération cette avancée pourtant majeure de la science et continuer leurs petits travaux comme si de rien n'était...

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28 décembre 2005

de l'arrogance des scientifiques...

science

"La seule et unique chose qui soit sûre à 100% sur cette Terre, c'est la mort qui nous attend tous". Oui, la citation est de moi. Je n'en suis pas peu fier. Même si beaucoup d'autres ont dû sortir des phrases à peu près équivalentes à celle-là des siècles avant ma naissance. Pourquoi diable est-ce que je pars sur ce terrain métaphysique ? Oh, certainement pas pour le plaisir de philosopher. Mais bien pour affirmer une vérité claire, définitive et intangible. La SEULE ET UNIQUE qui existe sur notre planète : la mort. Et cela, la plupart des scientifiques modernes l'oublient : en dehors de la mort, aucune vérité n'est absolue. La sagesse populaire l'affirme depuis des siècles : la vérité d'hier n'est pas forcément la vérité d'aujourd'hui. Et vraisemblablement encore moins celle de demain.

La vérité n'existe pas. Ni en science ni ailleurs. Les vérités des scientifiques sont toujours circonstanciées. Ce sont des vérités "en l'état actuel de nos connaissances". C'est-à-dire jusqu'à ce que quelqu'un vienne, par une nouvelle découverte, les modifier, voire carrément les contredire. La façon dont la plupart des scientifiques aujourd'hui sont persuadés de tout savoir sur tout, de détenir LA vérité, d'être capables de résoudre "rationnellement" tous les problèmes de l'univers, d'avoir réponse à tout, c'est-à-dire leur manque absolu d'humilité face à l'immensité de l'univers, est l'un des principaux problèmes qui sclérosent notre société moderne. Aujourd'hui, nous savons (presque) tout, nous sommes omniscients, et c'est bien normal : l'être humain terrestre n'est-il pas le chef-d'oeuvre absolu de Dieu (version religieuse) ou de l'univers entier (version humaniste béate) ?

Et pourtant...

Avez-vous envie de vous marrer un bon coup ? Alors mettez donc la main sur un livre scientifique de la fin du XIXe siècle. Oh, pas besoin d'en connaître lourd sur l'histoire, la physique, la chimie ou les sciences naturelles pour partir d'un bon grand rire franc. Un petit niveau de 6e devrait vous suffire largement. C'est que les scientifiques de l'époque affirmaient, avec un applomb exactement similaire à celui de nos savants modernes, des faits scientifiques qui étaient pour eux LA vérité. Et qui sont devenus aujourd'hui de vastes sujets de plaisanterie. Jetez donc un oeil sur les remèdes qu'ils préconisaient pour certaines maladies bénignes et qui aujourd'hui passent plus pour des remèdes de grands-mères, voire parfois carrément des potions magiques, que pour de la médecine. Pourtant, les savants qui préconisaient ces remèdes étaient certains à 100% d'avoir raison. C'étaient des faits scientifiques incontestables. De même que pour eux, il était incontestable que les premiers hurluberlus qui travaillaient sur les ancêtres de ce qui allait devenir l'avion allaient droit dans le mur parce que c'était un fait scientifique avéré à l'époque : ce qui est plus lourd que l'air ne PEUT PAS voler. Et puis la ville de Troie ou la fameuse société antique du Roi Minos en Crète ne pouvaient être autre chose que des mythes issus du cerveau prolifique de certains poètes. La preuve, personne n'avait jamais retrouvé les vestiges de ces sociétés. C'étaient donc là aussi des faits scientifiques incontestables, et ceux qui affirmaient le contraire étaient forcément des charlatans. Du moins jusqu'à ce que ce bon Heinrich Schliemann et quelques autres hérétiques ne viennent prouver le contraire.

Aujourd'hui, n'importe quel gamin de 13 ans se gondole de rire en lisant un livre scientifique de la fin du XIXe siècle. De la même façon que les hommes du XIXe siècle devaient eux aussi bien rigoler avec les livres du XVIIIe (Lavoisier, célèbre chimiste français, à propos de l'existence des météorites : "il ne peut pas
tomber des pierres du ciel, parce qu'il n'y a pas de pierres
dans le ciel"). Et que ceux du XVIIIe s'esclaffaient sûrement aussi en lisant les auteurs du Moyen-Âge et leur théorie de la Terre plate. Dans ce contexte, il faudrait être bien naïf pour croire que les gens du XXIIe siècle ne se marreront pas également en lisant les déclarations de nos beaux scientifiques actuels si sûrs d'eux. La vérité d'aujourd'hui n'est pas forcément celle de demain...

Alors quoi ? Oui, les scientifiques sont (souvent) des gens formidables. Qui font avancer notre société et nos connaissances. L'erreur fatale cependant, serait de croire que nous sommes arrivés au bout du chemin, que ce que nous savons est la vérité définitive. Non. Ce que nous savons est la vérité "en l'état actuel de nos connaissances". Et précisément, dans le domaine qui nous intéresse ici (celui de l'histoire de l'Antiquité, de l'Egyptologie, de l'archéologie), de très nombreuses découvertes faites ces quinze dernières années viennent largement remettre en cause notre vision actuelle de l'origine de la civilisation. Alors plutôt que d'ignorer ces faits ou de ridiculiser et jeter l'opprobre sur ceux qui les découvrent, ne serait-il pas temps enfin de ravaler sa fierté de scientifique, de faire preuve d'un peu d'humilité et de les prendre en compte ? Et d'admettre que certaines théories scientifiques qui semblent incontestables aujourd'hui ne le seront peut-être plus demain à la lumière de ces nouveaux éléments ?

De quels éléments parlons-nous ici ? Hmmm, c'est ce que nous allons voir bientôt...

28 décembre 2005

le passé et l'histoire

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Avant d'entrer dans le vif du sujet, il est primordial de bien comprendre ou de se rappeler d'un certain nombre de notions essentielles.

En premier lieu, il est nécessaire, impératif, vital de bien faire la différence entre "passé" et "histoire". Beaucoup des choses qui vont être exposées dans ce blog découlent tout droit de l'opposition fondamentale entre ces deux termes. Pour bien comprendre donc : le passé, c'est qui s'est passé il y a 100, 1.000, 10.000, 100.000 ans ou plus. L'histoire, c'est ce qu'on RACONTE qui s'est passé. Et ce n'est pas du tout la même chose. La France, à travers le problème de la colonisation, a l'air de découvrir aujourd'hui (bien tard) qu'il y a 1001 façons d'écrire l'histoire. Que des notions subjectives et / ou partisanes peuvent entrer dans l'histoire. Seulement l'histoire n'est rien d'autre qu'une suite de faits subjectifs. L'histoire objective, contrairement à ce que les bien pensants voudraient nous faire croire, n'existe pas. L'histoire objective, ça s'appelle le passé, et personne ne sait de quoi était fait exactement le passé.

Il faut bien comprendre que par exemple, dans le cas d'une guerre, c'est toujours le vainqueur qui écrit l'histoire. A sa façon. Et en se donnant toujours le bon rôle, bien sûr, tant qu'à faire. Prenons l'exemple très "tendance" lui aussi de Napoléon : suivant que vous étudierez son histoire dans un école française ou anglaise, vous n'apprendrez pas du tout les mêmes choses.

Dans le même ordre d'idée, imaginons que l'humanité disparaisse de la surface de la Terre, et que dans 200.000 ans, des extra-terrestres viennent rendre visite à notre bonne vieille planète et tombent sur des documents relatifs à la guerre en Iraq : vu qu'ils ne savent rien de ces événements actuels, suivant si les documents qu'ils trouvent sont d'origine iraquienne ou américaine, l'idée qu'ils se feront de cette guerre sera très très très différente. Et pourtant il n'y a eu qu'une seule guerre qui, objectivement, ne s'est déroulée ni de la façon dont les Américains la racontent, ni de la façon dont les Iraquiens la racontent. Ce qui s'est réellement passé sur Terre au moment de cette guerre, nos extra-terrestres du futur ne le sauront jamais. Ils ne connaîtront jamais le passé. Ils ne connaîtront que l'histoire, version américaine ou version iraquienne.

Autre chose : il faut bien comprendre que pendant très (trop) longtemps, l'histoire a été écrite par des religieux. Et c'est cette version religieuse de l'histoire que l'on nous apprend encore, au XXIe siècle, à l'école : pour tout le monde aujourd'hui, toutes ces histoires de multiples Dieux Antiques chez les Egyptiens, les Grecs ou les Indiens ne peuvent être que des fariboles idolâtres. Alors que le Dieu des Chrétiens s'adressant à Jeanne d'Arc pour lui demander de bouter les Anglais hors de France, c'est une vérité historique incontestable. Parlez-moi donc d'histoire objective.

Ce qu'il faut retenir de tout cela donc, c'est que l'histoire telle qu'on nous l'apprend aujourd'hui n'est pas le passé, mais simplement, effectivement, l'histoire. C'est-à-dire l'interprétation subjective que font les historiens d'un certain nombre de faits. Dans ces conditions, il n'y a certainement pas lieu de hurler à l'hérésie si des découvertes viennent remettre en cause ces interprétations. Ce que les historiens savent du passé, et encore plus s'il s'agit du passé très reculé de l'Antiquité, ce sont très souvent, comme nous allons le voir plus tard, de pures constructions de l'esprit, une sorte de voie moyenne et "raisonnable" établie à partir d'un nombre limité d'éléments...

Malheureusement, ces interprétations sont trop souvent présentées par les scientifiques eux-mêmes comme parole d'Evangile...

28 décembre 2005

Bienvenue sur Antarctica

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Nos plus grands savants, aujourd'hui, réalisent des prodiges absolument extraordinaires : ils sont capables d'envoyer une sonde sur la planète Mars et de la poser exactement où ils veulent, avec une précision de quelques mètres seulement. Ils sont capables de clôner un être vivant ou de lui greffer un organe en parfait état de marche. Ils sont capables de fissionner l'atome pour en extraire de l'énergie. Ils sont capables de dresser la carte complète de l'ADN. Ils sont capables de déterminer la composition exacte d'une planète située à des millions d'années-lumière de la Terre. Pourtant, aucun de nos brillants scientifiques n'est capable d'expliquer aujourd'hui (et ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé !) comment a été construite la Grande Pyramide de Gizeh : de nombreux éléments de sa construction (blocs monumentaux, chambres, couloirs...), la méthode utilisée (rampe ? leviers ?), certains rapports mathématiques, l'invraisemblable précision des mesures, l'étrange "sarcophage", les conduits soi-disant d'aération, presque tout ici dépasse de loin leur intelligence de savants du XXIe siècle.

A partir de là, de deux choses l'une : ou bien vous croyez la version officielle, vous croyez que ce véritable prodige de technologie et d'architecture qui met en échec tous nos plus brillants cerveaux modernes a pu être construit par un peuple vivant 2600 ans avant Jésus Christ, un peuple du début de l'Age de Bronze, tout juste sorti de la préhistoire et qui à l'époque ne connaissait ni la roue ni le fer, auquel cas bravo : vous êtes un citoyen modèle, vous pouvez continuer à regarder TF1 et à croire au Père Noël. Et surtout, vous pouvez ressortir directement de ce blog : il n'y a rien ici pour les gens qui croient aux miracles.

Si vous êtes par contre une personne logique et rationnelle, si vous trouvez bizarre que les Egyptiens aient pu passer en tout juste 500 ans de petites huttes à ce qui demeure aujourd'hui encore, plus de 45 siècles après sa construction, le bâtiment le plus gigantesque, le plus démentiel jamais créé par l'Homme, si vous trouvez bizarre que les Incas (ou n'importe quel autre peuple d'Amérique du Sud) aient réussi seuls, avec leurs moyens ultra-rudimentaires, à hisser des milliers et des milliers de blocs de pierre de plusieurs tonnes à 2800 mètres d'altitude (Machu Pichu) ou 3800 mètres (Tiahuanaco en Bolivie), si vous trouvez bizarre que la mythologie de plus de 500 peuples à travers le monde relate, par un déluge d'eau et / ou de feu, la destruction quasi complète de l'humanité à une période très reculée de l'histoire, si vous trouvez bizarre que la civilisation et ses avatars (agriculture, élevage, métallurgie, astronomie, écriture, médecine, organisation sociale...) soit apparue du jour au lendemain, d'un coup d'un seul en plusieurs endroits du monde aux alentours de 3100 avant J.C., si vous trouvez étrange que tous les grands peuples de l'Antiquité attribuent justement leurs connaissances à l'enseignement de grands dieux barbus civilisateurs (Osiris, Zeus, Quetzalcoatl "le serpent à plumes", Viracocha...), si vous trouvez étrange que des archéologues "hérétiques" trouvent de plus en plus de ruines sous-marines exactement là où les mythes les placent (Cuba, Océan Indien, Japon...), si vous trouvez étrange qu'un philosophe logique et sérieux comme Platon ait pu inventer de toute pièce une histoire à priori aussi farfelue que celle de l'Atlantide, alors ce blog (ouf on y arrive !) est fait pour vous !

Maintenant attention, ce blog ne partira jamais dans des délires à la "X-files" : si vous comptez trouver ici des histoires d'Ummites, de petits gris et autres reptiliens, vous allez être déçus : nous nous en tiendrons le plus possible à l'étude de faits scientifiques avérés et vérifiés. Afin de démontrer avec le plus de force possible qu'un certain nombre de "prodiges" n'ont pas pu être réalisés par de pauvres petits peuples de l'Antiquité. Et que si donc eux en étaient incapables, ce sont d'autres personnes qui les ont fait. Qui cela ? Hé, hé, bienvenue sur Antarctica !

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